Allo Place Beauvau – c’est pour un signalement final

David Dufresne (@davduf): "allo @Interieur_Gouv - c'est pour une fin Après deux années, 992 signalements, des jours et des nuits, allo place Beauvau s'arrête. Place à de nouvelles initiatives! Quelques explications ⤵️et mille mercis chaleureux à tous ceux qui ont œuvré dans l'ombre, témoins et vidéastes."

Allo Place Beauvau – c’est pour un signalement final – davduf.net

A Lire l’excellent interview de La Mule du Pape * :
DAVID DUFRESNE MET FIN A ALLÔ PLACE BEAUVAU : “Je commence sans imaginer une seule seconde que ça va durer deux ans”

Après plus de deux ans passés à documenter et signaler des faits de violences policières, le journaliste indépendant, auteur et réalisateur David Dufresne a annoncé la fin de sa plateforme Allô Place Beauvau, qui avait été l’un des fers de lance de la manifestation de la répression du mouvement des Gilets jaunes. Né sur Twitter le 4 décembre 2018, le hashtag compile rapidement des dizaines de cas de violences issues des manifestations fluo, avec date, photos, lieux, détails des faits, en recensant les signalements faits par de nombreuses personnes dont des automédias et journalistes indépendants.

A partir de janvier 2019, la plateforme est transposée sur Médiapart et propose une data-visualisation des blessés et mutilés des mouvements sociaux suite aux violences policières. Celle-ci permet de constater en temps réel l’ampleur systémique de la répression de la contestation sociale. Après de longs mois de travail, elle recense 993 signalements, dont les chiffres effarants de 353 blessures à la tête, 30 éborgné·es, et 6 mains arrachées. Retour avec David Dufresne sur cette expérience journalistique hors normes qui a participé activement à la mise en lumière de la réalité de la répression d’État en France.

La suite de l’interview sur le site de La Mule du Pape* : INTERVIEW DAVID DUFRESNE MET FIN A ALLÔ PLACE BEAUVAU : “Je commence sans imaginer une seule seconde que ça va durer deux ans”

Vidéos :
Entretien avec NnoMan et David Dufresne #StopLoiSécuritéGlobale : VERS UN ÉTAT AUTORITAIRE ?
David Dufresne et NnoMan reviennent sur la séquence actuelle et le basculement autoritaire du quinquennat Macron.
De la loi sécurité globale à la loi contre « les séparatismes », il est fait état d’une autonomisation de la police, poussée par les syndicats policiers qui de victoires en victoires imposent un rapport de force écrasant auprès du Ministère de l’Intérieur.
Si l’article 24 de la loi pourrait être réécrit, alors même qu’il a été voté il y’a une semaine, ou qu’il pourrait être recopié mots pour mots dans la loi contre « les séparatismes », il faut noter cette pression constante : interdire de diffuser les images de violences policières, car c’est bien la guerre des images qui est en jeu.
De l’antiterrorisme au droit commun, les différentes lois présentent un schéma particulier : une société sous contrôle, où les contre pouvoirs sont écrasés. Les mobilisations massives seront dès lors décisives quant à l’étendue de ce tournant sécuritaire.
⤵️ Invidious????
https://invidious.snopyta.org/watch?v=bODpSCueAyc&local=true

À l’air libre (50) Violences policières: «Évidemment qu’il y a un problème systémique »
Le journaliste David Dufresne et la politiste Vanessa Codaccioni. Le premier documente les violences policières avec Allo Place Beauvau, la seconde s’inquiète de l’extension du domaine de la surveillance.
⤵️ Invidious ????
https://invidious.snopyta.org/watch?v=SAErVjJpOWc&local=true

200 000 personnes ont défilé le 16 Janvier, dans 88 rassemblements contre la loi Sécurité Globale

Communiqué du 16 Janvier de la Coordination Stop Loi Sécurité Globale

200.000 personnes reprennent la marche des libertés

Les Marches des Libertés ont rassemblé, ce samedi 16 janvier partout en France, des centaines de milliers de personnes, toutes générations confondues, pour défendre nos libertés. 15000 personnes ont défilé à Paris, de la place Félix-Eboué à la Bastille. 5000 à Lyon, autant à Toulouse, 4000 à Nantes. Au total : 200 000 personnes ont marché dans toute la France, où 88 mobilisations ont été recensées par la Coordination

A Villeurbanne, comme à Paris, les cortèges se sont arrêtés devant les sièges locaux de l’Inspection générale de la police nationale, afin de protester contre l’impunité policière et le manque de transparence de l’institution.

Fait notable, les cortèges ont été rejoints par un certain nombre d’organisateurs de « ravers » et de sound systems, comme à Lyon et à Paris, le collectif Soutien à la Maskarade, en soutien aux teufeurs poursuivis le 31 décembre dernier, ou le Socle, syndicat d’une trentaine de collectifs organisateurs d’activités festives dans des lieux non autorisés.

Une fois encore, à Paris, la coordination a pu constater de nombreuses infractions pénales et déontologiques commises par les forces de l’ordre sur instructions du préfet Lallement dans le cadre du maintien de l’ordre. Ainsi, de l’impossibilité d’accéder à la manifestation pour les manifestant-es et les camions des organisateurs, l’absence de RIO, les violences commises sur les manifestants, les entraves au droit de manifester, ou encore le déploiement de forces démesuré le long du cortège. Ainsi, contrairement aux déclarations sur twitter du ministre de l’intérieur affirmant qu’une rave avait été évitée, il s’agissait plus simplement de trois camions des comités « Soutien à la Maskarade » qui ont été délibérément empêchés de rejoindre le cortège comme n’importe quel véhicule de la manifestation. A l’heure qu’il est, 15 véhicules tous confondus ont été emmenés au commissariat du XIIIe arrondissement où un rassemblement doit se tenir.

Des obstacles similaires ont été constatés par la Coordination dans des villes comme à Montpellier où du matériel de sonorisation a été saisi. À Lyon, la manifestation a été brutalement interrompue à mi-parcours, pour une dispersion dans le chaos des gaz lacrymogènes.

Après la marche en hommage à Cédric Chouviat, le 3 janvier dernier à Paris, ces cortèges du jour contre la proposition de loi « Sécurité globale » constituent une nouvelle étape dans notre mobilisation. Tant que ne sera pas acté le retrait réel des articles 21, 22, 24 de la proposition de loi Sécurité globale et du Schéma national du maintien de l’ordre, nos actions se multiplieront.

La proposition de loi dite « Sécurité globale » a été votée par l’Assemblée nationale et poursuit son cheminement parlementaire au Sénat. L’annonce par le gouvernement de la réécriture du texte par une commission indépendante a fait long feu : elle était contraire au principe de séparation des pouvoirs. Cette semaine, une commission sénatoriale, qui a consulté certaines organisations membres de la coordination, a jeté le trouble sur le devenir de l’article 24 : certains sénateurs prônent sa réécriture pour éviter qu’elle soit « recyclée » dans l’article 18 dans le projet de loi Séparatisme, tandis que d’autres réclament sa suppression pure est simple car contraire aux principes républicains et démocratiques.

Aucune annonce parlementaire n’a été faite à propos des articles 21 et 22 concernant la surveillance généralisée par drone et par caméra piéton, ni sur le Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO). Le président de la République n’a pas davantage répondu à notre demande de rencontre formulée dans une lettre ouverte envoyée le 14 décembre. Quant au « Beauvau de la Sécurité », dont le lancement est annoncé pour le 25 janvier, il apparaît de plus en plus pour ce que nous redoutions: une chambre d’enregistrement des revendications policières, et non un lieu de débat critique.

L’ensemble de ces signaux sont pour nous un encouragement à poursuivre nos actions.

La coordination nationale #StopLoiSécuritéGlobale fédère plus de 80 organisations implantées dans toute la France: syndicats, sociétés, collectifs, associations de journalistes et de réalisateur·ices, confédérations syndicales, associations, organisations de défense de droits humains, comités de familles de victimes de violences policières, de collectifs de quartiers populaires, d’exilé·es, de blessés, de Gilets jaunes, et soutenue par des teufeurs, des acteurs-trices du monde culturel et de la fête, et des représentant-es du monde LGBT.

Au total, ce sont plus de 200 villes, des métropoles régionales jusqu’aux localités plus modestes, qui ont déjà connu au moins un rassemblement depuis le 28 novembre 2020, grâce au tissu associatif, culturel, syndical et politique qui forme la vitalité démocratique de ce pays. Nous nous en félicitons.

Paris, 16 janvier 2021

#SecuriteGlobale
« Malgré la neige et les dispositifs répressifs massifs déployés une nouvelle fois, 80 rassemblements se sont tenus dans toute la France. Dans de nombreuses villes la police a réprimé en fin de manifestation »
#StopLoiSecuriteGlobale