Commémoration des violences policières du 23 mars 2019 à Nice Samedi 20 mars 2021 13h12 – Place Garibaldi

Commémoration des violences policières du 23 mars 2019 à Nice
Et soutien aux blessés, victimes, familles de victimes de violences policières dans les Alpes-Maritimes
Samedi 20 mars 2021
13h12 – Place Garibaldi

Evènement déclaré
Le rassemblement rejoindra ensuite la manifestation
contre les projets de lois liberticides :
« Sécurité Globale » et « Séparatisme »

Communiqué :

Le 23 mars 2019 un appel National des Gilets Jaunes avait été lancé à Nice. Cet appel coïncidait avec la
rencontre programmée entre Macron et le président chinois Xi Jinping les lundi 25 et 26 mars
Le mot d’ordre de l’appel national prenait tout sens : Tous unis contre l’oligarchie et pour la démocratie !
https://www.facebook.com/events/572661093254007/
Chronique d’un 23 mars 2019 à Nice pas comme les autres
Un devoir de mémoire, un devoir de parler pour que la vérité soit dite…

« Tout a commencé par un rassemblement pacifique sur Garibaldi à 10h. Des chants résonnent, l’ambiance est bon enfant.
Quelques Gilet jaunes, des manifestants qui ne le sont pas, et quelques curieux… Puis arrivent une horde de « chiens noirs » :
tenues de combat, boucliers, LBD et casques s’imposent. […] On sent que la tension monte : la BAC a rejoint la place et on
entend quelques rumeurs entre les troupes qui nous font face (des casques sur les têtes, des matraques à la main) … Un vieil
homme passe parmi nous tous, en murmurant « Attention ils vont charger ! ».[…]
Un homme est à terre, quatre masses noirs s’appesantissent dessus et le menottent, un pot de fleur vole et retombe à terre,
pas aussi violent que cette femme qu’un coup de bouclier envoie embrasser le sol : sang et hurlement d’indignation s’en
mêlent car cette vielle femme qui brandissait un drapeau « Paix » avait eu l’audace de chanter devant les forces de l’ordre.

[…]
Gare Thiers – 14h : […] Les premiers policiers font leur arrivée en masse armés et déterminés… Voilà qu’apparaît un camion
blanc, suivi de bon nombre d’hommes de la BAC. Huée générale, les troupes sont en place : la tension est palpable. Unique
rumeur des manifestants qui attendent que tout commence, unique attente des forces de l’ordre, depuis bien longtemps
déchues du titre de « gardien de la paix », qui attendent que tout commence… […] Et ça commence : première charge,
encerclement des manifestants, on hurle contre les forces de l’ordre : « nous sommes pacifiques ! », « ne nous tirez pas
dessus ».
La souveraineté populaire réprimée dans la force, on voit se ranimer le spectre d’anciens fantômes fascistes. Au loin une
détonation, l’étincelle a pris. Sirène, mouvement. Des ordres se lancent : « contournez », « prenez cette rue », « on
interpelle », « on charge ». Rien ne sert de décrire plus encore, tout est résumé dans ces ordres qui n’ont d’équivalent que la
violence dans nos chairs. »

L’Indignation – 24 mars 2019 – Pier R
Selon un tweet de M. Estrosi, à 18h30 ce jour là on comptait déjà 75 personnes en GAV, mises littéralement sous cage. A la
fin de la journée, on parle de 82 personnes en GAV et dans tout le week-end aux environs de 90 personnes. On compte
plusieurs blessé.e.s : 1 fémur cassé, 1 oreille arrachée, séquelles auditives, des épaules et bras luxés, une cheville écrasée,
des gazages intenses avec perte de capacité respiratoire, des témoins traumatisé.e,s, 4 touristes arrêtés attablés prenant
une collation, etc…

Début 2021, près de deux ans après les faits, les souvenirs sont encore vifs et marqués, pour certain.e.s les conséquences psychologiques ou physiques subsistent … Une volonté commune d’organiser un évènement commémoratif pour parler des violences policières subies lors de l’acte 19 des Gilets Jaunes à Nice s’est
imposée…

Le collectif contre les Violences Policières en Région PACA est né en partie de ces événements du 23 mars 2019 à Nice.Ces violences ont elles choqué plus que d’habitude car pour une fois, elles ne visaient pas des personnes
victimes de discrimination raciale ?

Pendant des décennies, les violences policières ont ciblé les communautés africaines, maghrébines ou asiatiques des quartiers populaires. Les décès dus aux violences policières en France sont ainsi pour la majorité
liées à des phénomènes de discrimination raciale. Dans les Alpes-Maritimes, Nice et Grasse n’ont pas été épargnées.

Récemment, Maïcol, un jeune homme de 20 ans, est décédé lors d’une course poursuite avec la BAC le 10 janvier 2021 à 22h dans le tunnel Lieutaud à Nice. Les circonstances de sa mort sont actuellement très floues.
La famille et les proches réclament justice et vérité : que la lumière soit faite sur de très nombreux points dont la vidéo surveillance.

Depuis 2018 avec le mouvement des Gilets Jaunes, les violences policières semblent s’être banalisées, voire généralisées à tout un chacun sans discrimination en libérant malheureusement le sentiment d’impunité des
policiers violents.

Pour dire « STOP à l’impunité ! », le Collectif Gilets Jaunes contre les Violences Policières en Région PACA a décidé de rejoindre la journée nationale de mobilisation contre les Violences Policières le 20 mars 2021 à l’occasion de la :
Commémoration des violences policières du 23 mars 2019 à Nice et soutien aux blessés, victimes, familles de victimes de violences policières dans les Alpes-Maritimes

Dans le cadre de la journée internationale pour l’élimination des discriminations raciales.
RDV le 20 mars 2021 à 13h12 Place Garibaldi
Evènement déclaré
Le rassemblement rejoindra ensuite la manifestation
contre les projets de lois liberticides :
« Sécurité Globale » et « Séparatisme »

Le Collectif Gilets Jaunes Contre Les Violences Policières en Région Paca

PDF : Communiqué commémoration du 23 mars 2019 à Nice_v3